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Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC ; 1(8, Supplement 1):A170-A171, 2021.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1520915

ABSTRACT

Introduction L’immunothérapie fait partie des standards de traitement actuels du mélanome et des cancers bronchiques non à petites cellules. Les infections bactériennes et virales entraînent une réponse immunitaire anti-infectieuse qui peut également conduire à une réponse anti-tumorale. Nous présentons 2 cas de vraisemblable réponse tumorale médiée par une réaction immunitaire dirigée contre le SARS-CoV-2. Matériel et méthodes Nous avons précédemment publié le cas d’une patiente de 84 ans suivie pour un mélanome BRAF sauvage métastatique ganglionnaire et péritonéal. Un traitement par dabrafénib+tramétinib était administré de juillet à septembre 2020 et interrompu pour toxicité. Compte tenu de son mauvais état général, des soins palliatifs exclusifs étaient engagés. En décembre 2020, une métastase ganglionnaire cervicale était irradiée en RCMI (20Gy en 5×4Gy). En janvier 2021, la patiente était hospitalisée pour une pneumopathie à SARS-CoV-2. Le scanner révélait une régression spontanée de 20 à 25% de la taille de l’ensemble des lésions secondaires. Parallèlement, en janvier 2021, un homme de 61 ans était pris en charge pour une récidive pulmonaire d’un carcinome épidermoïde bronchique métastatique antérieurement traité par 6 cycles carboplatine–paclitaxel de novembre 2018 à avril 2019 puis par irradiation d’une première récidive pulmonaire d’avril à juin 2020. Une biopsie de la récidive était réalisée en mars 2021 qui confirmait la récidive d’un carcinome épidermoïde bronchique PD-L1 négatif. Entre février et mars 2021, le patient recevait 2 injections du vaccin ARN BNT162b2 contre le SARS-CoV-2. Le scanner d’avril 2021 révélait une diminution spontanée de la récidive pulmonaire avec une levée complète de l’atélectasie sous-jacente. Discussion Ces deux observations de réponse anti-tumorale spontanée après une réaction immunitaire dirigée contre le SARS-CoV-2 nous font émettre l’hypothèse d’une réaction immunitaire anti-tumorale croisée. L’infection par le SARS-CoV-2 entraîne une réaction immunitaire innée en stimulant le TLR et la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires. Le vaccin ARN BNT162b2 provoque également une réaction immunitaire qui fait intervenir les lymphocytes T CD4+ et CD8+ à orientation Th1 qui sont impliqués dans la réponse immunitaire anti-tumorale. Nous pensons que la stimulation immunitaire initiée par le SARS-CoV-2 ou le vaccin dirigé contre le virus dans les 2 observations présentées a entraîné secondairement une réponse immunitaire anti-tumorale. Conclusion La réponse immunitaire anti-infectieuse induite par le SARS-CoV-2 et le vaccin ARN dirigé contre ce virus pourrait entraîner une réponse anti-tumorale croisée.

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